Pascal Morin (UPMC-CNRS)
Philippe Bidaud (Onera)
Après les applications manufacturières, le transport terrestre, ou la médecine, la robotique investit maintenant le champ des applications aériennes. De nombreux domaines tels que la cartographie, la prise de vue, l'inspection d'environnements 3D intérieurs ou extérieurs, la gestion du trafic ou de l'agriculture, la surveillance de zones sensibles, l'inspection de structures, la manipulation ou le transport de charges lourdes, ou les interventions physiques au dessus du sol, essaient aujourd'hui d'exploiter ces “drones” afin de réaliser leurs objectifs. Si ces véhicules aériens sans pilote (qu'on les appelle UAV, UAS, ou RPAS) ont aujourd'hui atteint un degré de maturité certain, comme en témoigne leurs succès commerciaux, leurs capacités et performances sont encore limitées. En particulier, leurs capacités à percevoir et interagir avec l'environnement, qui sont des éléments essentiels pour l'autonomie de déplacement, sont généralement très faibles. Les années à venir devraient voir des progrès significatifs dans cette direction. D'autres aspects important en pratique concernent l'autonomie énergétique, ou l'architecture de l'avionique en lien avec les aspects de sécurité et certification. La robotique, science de l'information qui repose sur l'informatique, le contrôle, et le traitement du signal, devrait jouer un rôle croissant dans le développement de futures générations de drones. Les articles présentés dans ce numéro d'Aerospace Lab abordent nombre de ces aspects dans le cadre de travaux menés dans des laboratoires de recherche : conception mécanique et dimensionnement, commande par retour d'état, planification et cartographie, et architecture de l'avionique.